Le nouvel armement

 

Un avion japonais

 

    Les japonais disposaient de nombreuses ressources biologiques pour le développement de ces armes. Des cobayes humains étaient utilisés pour concevoir et tester les nouvelles armes biologiques, une unité de recherche et de production d’agents pathogènes avait été créée et le budget alloué aux recherches était important.

 

 

     

 L’Unité 731 produisait et testait des germes infectieux de maladies grâce à des moyens prodigieux pour l’époque, notamment la production synthétique d'agents pathogènes. Les connaissances très avancées en médecine de Shiro Ishii permirent de réaliser des études très poussées sur les souches virulentes de maladies et de créer de nouvelles armes.

 

Germes de maladies infectieuses

 

    C'est à ce moment là que virent le jour de nouveaux vecteurs de contamination basés sur des produits couramment utilisés par la population (Riz, poissons, chocolats, pâtisseries, fruits, légumes,…).

Champ de la bataille de Nankin après les affrontements Sino-japonais.

 

    Les armes chimiques et bactériologiques furent utilisées pour la première fois lors la bataille de Nankin, en 1937.

En effet, elles contribuèrent à la victoire écrasante des japonais sur la capitale au Sud-est de la Chine. Après avoir utilisé des armes chimiques, telles que les gaz toxiques et les bombes biologiques, les soldats Shōwa pénétrèrent dans la ville et massacrèrent à la baïonnette tous les soldats et civils encore présents. Ils se livrèrent ensuite durant plusieurs semaines à toutes sortes d'atrocités tels que viols, massacres, vivisections,… En six semaines, ce massacre fit de 100 000 à 300 000 victimes.

 

Les restes humains après le départ des Japonais.

              

    

 

        Une seconde attaque sur Nankin, le 4 Octobre 1940, fut perpétrée par les japonais qui utilisèrent alors du riz et du blé mélangés à des puces contaminées par le bacille et la peste. La même année, le 25 Octobre, une attaque sur Ningpo vit l'utilisation de bombes à puces contaminées par les mêmes bactéries. En Juillet 1942, les japonais allèrent jusqu'à distribuer du chocolat contaminé avec le bacille du charbon aux enfants de Nankin (ce chocolat n'a cependant pas eu l'effet escompté sur ces enfants). 

Bacille du charbon

 

On sait aussi que les armes biologiques ont été officiellement utilisées à 375 reprises par les japonais pendant la seconde guerre sino-japonaise, notamment lors de l'invasion de Wuhan à l'automne 1938 ou lors de la bataille de Changde à Guangzhou en 1943, pour surprendre les chinois et ainsi accélérer les conflits en la faveur des troupes japonaises. Cependant, on suppose que ce genre d'armes fut utilisé à de nombreuses autres reprises pendant cette période.

 

 

Riz contaminé

 

              

    Les pertes chinoises furent nombreuses, celles-ci réparties entre les cobayes humains,  les soldats ou encore les simples villageois (car les bombes ont tout d’abord été testées sur des villages isolés). Des récoltes entières de riz, de légumes et de fruits furent contaminées par les bacilles porteurs de virus largués par les japonais. De même de nombreuses rivières et sources d'eau furent infectées. C’est pourquoi des épidémies de peste, de choléra ainsi que d’anthrax se sont très vite répandues en Chine, affaiblissant et décimant la population dans une vague d'effroi.

 

    Les chinois, qui avaient signé le protocole de Genève, étaient dans l'obligation de se battre sans armes biologiques. Ainsi, la bataille de Nankin fut-elle une déception et un désastre pour l'armée nationale révolutionnaire chinoise et pour l'intégralité du peuple chinois, qui perdit la majeure partie de l'espoir qu'il avait réussit à conserver jusque là. Les japonais ayant refusé de signer le traité de Genève pouvaient, quant à eux, produire et utiliser en toute légalité des armes chimiques et biologiques.

 

    Selon les responsables de la production des armes tels que Shiro Ishii ou encore Kurumizawa Masakuni, celles-ci étaient efficaces quant à leur rapidité, leur écrasante puissance, leur caractère destructeur, leur facilité d’utilisation et leur risque peu élevé pour les soldats japonais, préservés par des protections mises au point par Ishii telles que les masques à gaz et les filtres à eau. Ces méthodes de protection promettaient donc une invulnérabilité aux Japonais. 

Filtre à eau utilisé par les Japonais

 

    Shiro Ishii ne s'arrêta pas à la simple reconnaissance militaire symbolisée par son grade élevé dans la hiérarchie militaire. Il poursuivit ses recherches avec l'approbation des hauts dirigeants japonais qu'il avait réussi à convaincre.

 

    Il leur promis des avancées scientifiques et militaires permettant de procurer au Japon une apogée scientifique qui le surélèverait au dessus de toutes les autres nations du monde et lui procurerai un avantage stratégique majeur.

              

    Ishii entreprit aussi d'assouvir son besoin personnel de comprendre la nature et le fonctionnement de l'Homme. Brillant médecin, il voulait en savoir plus sur le corps humain pour être capable de le contrôler et de contrôler ses maux. Il avait la prétention de vouloir maîtriser toutes les maladies, les comprendre, les connaître et les avoir comme alliées. Il voulait étudier la résistance du corps à toutes sortes de tortures et de changements de milieu, et ainsi d'en connaître et d'en repousser les limites. 

 

    Shiro Ishii, voulait rester dans l’intimité et dans le secret pour pouvoir préserver les résultats de ses recherches et continuer à en faire de plus précises. Cependant, la crainte de l’invasion des russes (qui convoitait également la Chine) prenait de l’ampleur chaque jour. C'est pourquoi le Japon signa un accord de non agression avec la Russie le 13 Avril 1941.

  

Signature de l’accord de non agression entre la Russie et le Japon (13 Avril 1941)

 

    En 1945, les russes violèrent cet accord et débutèrent leur propre invasion de la Chine en passant eux aussi par la Mandchourie (région où se situait le camp 731). Shiro Ishii, de peur de voir ses camps de recherche dévoilés au grand jour avec les atrocités qui y avaient été commises, ordonna l’arrêt de toute production de germes infectieux ainsi que la destruction des cadavres humains, des locaux, des bâtiments et des toutes les traces des activités qui s'y étaient produites. Le gouvernement interdit alors l'utilisation de ces armes dans le conflit contre les américains qui venaient de débuter.

 

 

 

Les cobayes humains et les expériences

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